Pascal Salasc ne désarme pas. Il a perdu son Border Collie, mais il est sûr que c'est la SPA qui l'a retrouvé... et fait adopter. Problème, il affirme que son chien était pucé, et donc parfaitement identifiable. Il aurait donc dû lui être restitué.
Son Border Collie, Pascal y tient. Cet habitant de Villefranche de Lonchat avait adopté Gribouille alors que ce n'était qu'un bébé, en septembre 2014. Le chiot avait trois mois, et avec le quadragénaire ils formaient un couple inséparable. Mais un jour, Gribouille a disparu. C'était le 3 juin dernier. Son voisin, habitué à promener Gribouille lorsque son maître travaille, ne l'a pas trouvé au domicile.
Et les recherches de Pascal dans les environs ne donnent rien. Ni celles effectuées sur les réseaux sociaux par des amis, ni les demandes auprés des refuges les plus proches, à Saint Sauveur de Puynormand ou à la SPA de Libourne. Desespéré, Pascal informe son entourage. Le 26 juin, une dame lui signale qu'elle a vu sur le site de la SPA la photo d’un border collie qui ressemblait au sien.
Effectivement, Pascal reconnaît immédiatement son Gribouille : même morphologie, même regard, même répartition des taches, et surtout une petite mèche blanche dans l'oreille gauche, un signe indiscutable. Autre signe qui ne trompe pas, la commune où a été retrouvé le fugueur, Montpeyroux, à 1,5 km de son domicile.
Plein d'espoir, et muni de la référence "Bandit - SPA : 381" attribuée par la SPA, Pascal se rend au refuge de Bergerac d'où venait la photo.
Mais là, problème. Bandit, ex-Gribouille a déjà été adopté, et à priori dans une famille hors du département. Une adoption rapide qui a eu lieu le 16 juin. La procédure est normale pour chaque animal arrivant à la SPA lorsqu'elle est possible.
Sauf que Gribouille était porteur d'une puce d'identification, posée depuis 2014 selon son maître. Une puce qui avait déjà fonctionné en 2018, et même dernièrement en mars 2019, lors d'une précédente échappée de Gribouille. C'est alors la clinique vétérinaire Animalis de Monpon Ménesterol qui avait identifié le propriétaire grâce au fichier national des animaux domestiques.
De son côté, la SPA de Bergerac affirme que le Border Collie qu'ils ont reçu le 6 juin n'était pas pucé. Trois passages au détecteur, (deux fois dans le refuge, une autre chez le vétérinaire) n'auraient rien révélé. Après les traitements d'usage, il a donc reçu une nouvelle puce. Et il est parti pour l'adoption... où il a presque immédiatement séduit une famille de passage. Le délais réglementaire de 10 jours ayant été respecté.
Pas question pour la SPA de faire machine arrière, selon elle le chien a bien suivi la procédure réglementaire, et elle refuse de communiquer les coordonnées des adoptants, indiquant que le propriétaire du chien aurait dû se manifester plus tôt.
Pascal, aux abois, à décidé de porter plainte au commissariat et tente toujours de retrouver Gribouille, tout en se désolant que chaque jour qui passe "son" Gribouille s'installe de plus en plus dans sa nouvelle famille, et lui devient de plus en plus inaccessible...